« Massacre » de Maboya : « Que tout le monde se lève comme un seul homme pour dire : ‘non, nous condamnons ces actes' »
Les réactions sont nombreuses suite au « massacre » de Maboya par des membres supposés de l’ADF, qui ont fait 7 morts en République démocratique du Congo.
Dans la nuit du 19 au 20 octobre le village de Maboya, dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo a été attaqué par des membres supposés de l’ADF (Allied Democratic Forces), un groupe d’origine ougandaise qui a rejoint l’État islamique sous le nom de ISCAP (Etat islamique en Province d’Afrique Centrale).
Au moins sept personnes ont été tuées au cours de l’attaque, dont une religieuse, le docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki, et un nombre inconnu de personnes ont été enlevées.
Denis Mukwege avait alors dénoncé un « massacre » et déploré « le pillage et l’incendie de plusieurs maisons ainsi que la destruction de l’Hôpital de la Communauté Baptiste du Centre de l’Afrique ».
Selon Radio Okapi, au moins la moitié de la population a fui, cherchant à se mettre en sécurité dans des lieux environnants.
Lundi, suite à l’assassinat de Marie Sylvie Kavuke, trois jours de deuil ont été déclarés par le Syndicat national de médecins (SYNAMED) et l’Ordre national des médecins. Lors d’une marche pacifique, Dr Godefroid Mbeho, secrétaire du SYNAMED, a demandé la sécurisation des structures de santé, l’autorisation du port d’armes et la réhabilitation des structures incendiées.
« Au vue de la situation qui s’enlise, excellence monsieur le Président de la République, les médecins de Beni ville et territoire vous recommandent ce qui suit : la sécurisation de toutes les structures de santé sans condition aucune, autoriser le port d’arme aux personnel soignant pour la protection individuelle dans les zones rouges pendant les heures de garde, nous recommandons en plus une réhabilitation en toute urgence de toutes les structures incendiées. »
Samedi 22 octobre, lors des funérailles de Marie Sylvie Kavuke, Mgr Melchisedech Sikuli, évêque de Butembo-Beni, a appelé à la solidarité et à la résistance.
« Que tout le monde se lève comme un seul homme pour dire : ‘non, nous condamnons ces actes’. (...) Ce qui nous attire peut-être la colère de ces malfaiteurs, c’est de voir que nous sommes capables de résister à toutes ces situations par lesquelles ils veulent nous intimider. »
M.C.